Il s’agit de votre tout premier article Cliquez sur le lien Modifier pour le modifier ou le supprimer ou commencez un nouvel article. Si vous le souhaitez, utilisez cet article pour indiquer aux lecteurs pourquoi vous avez commencé ce blog et ce que vous envisagez d’en faire.
Enterre mon coeur à Wounded Knee de Dee Brown (Editions Albin Michel)
Return of Casey’s scouts from the fight at Wounded Knee, 1890-91 (Wikipédia Commons)
L’histoire est souvent écrite par les vainqueurs, rarement par les vaincus. Des Indiens d’Amérique je ne connaissais que les clichés véhiculés par les films hollywoodiens: l’homme « Rouge » violent face au « brave » colon qui cherche à mener une vie de fermier…
Dee Brown, en s’appuyant sur les archives militaires états-uniennes, présente l’Histoire des principales tribus indiennes (Navajos, Sioux, Apaches, Cheyennes, Arapahos, Kiowas, Utes, Comanches, Modocs, Poncas, Nez-Percés) face aux colons anglo-saxons entre 1860 et 1890.
L’Histoire est un continuel recommencement; le fermier convoitant la terre de l’homme « Rouge », poussant à sa déportation toujours plus à l’ouest, jusqu’à que de nouvelles terres deviennent l’objet de convoitises.
Le livre casse les préjugés sur les Indiens. Leurs chefs sont des hommes charismatiques, qui pensent à leur peuple avant leur propre personne et qui ne se lancent dans la guerre que lorsqu’ils sont acculés.
Un livre à mettre dans toutes les mains, à lire une fois dans sa vie.
La Cité de la joie de Dominique Lapierre aux éditions Pocket
Photo: crédits Arnaud-Victor Monteux
Dans nos sociétés connectées nous sommes informés en continu sur le monde, à travers les reportages, les photographies, les témoignages…et pourtant… On arrive encore à être bouleversé par le sort de millier de femmes et des hommes vivant comme des miséreux, à des profondeurs que nous n’aurions jamais soupçonné.
Ici l’auteur nous plonge dans l’un des innombrables bidonvilles de l’Inde. Entre rigueurs du climat, insalubrités et violences, un prêtre français, un jeune médecin américain et une infirmière partent vivre dans la « Cité de la Joie » et s’évertuent à aider, soigner et secourir autour d’eux.
Un hymne à la fraternité et à l’espérance entre les Hommes.
Toutânkhamon – L’ultime secret de Christian Jacq (XO Editions)

La tombe de Toutankhamon (1340-1331 AV. J.C.) a été découverte par Howard Carter en novembre 1922. Le pharaon est mort à 19 ans, sa momie se trouvait dans un cercueil en or massif, placé à l’intérieur de 2 cercueils en bois. Ces 3 cercueils étaient dans un sarcophage de quartzite à couvercle de granit rouge. Autour du sarcophage, s’emboîtaient les unes dans les autres, 4 chapelles en bois doré qui occupaient entièrement la salle du sarcophage.
Pour un passionné d’Histoire, l’égyptologie est une période incontournable. Après des recherches sur la toile j’ai reçu des retours flatteurs sur les romans de Christian Jacq.
Lors de mes innombrables balades chez Emmaüs je suis tombé sur le roman Toutânkhamon – l’Ultime Secret. La couverture donnait envie de se lancer dans le livre et de plonger dans l’Égypte antique.
Toutânkhamon fut un personnage important. Son père, Akhenaton, délaissa le culte du dieu Amon (dieu caché) pour le dieu Aton (dieu solaire) et semble-t-il imposer la première religion monothéiste au monde. Akhenaton quitta la capitale de Thèbes pour fonder Amarna ! Toutânkhamon revint à Thèbes et redonna la suprématie au culte d’Amon.
Pour créer encore plus de suspens, en 1923, un anglais, Howard Carter découvrit le tombeau inviolé de Toutânkhamon. Comment ne pas être excité par les découvertes qui pouvaient être réalisées dans ce tombeau !
Christian Jacq part donc sur les pistes du pharaon Toutânkhamon, mais au fils les pages on a le sentiment de lire plutôt un roman policier contemporain qui beigne dans une Égypte sous pavillon britannique et autour duquel Farouk et Nasser vont se disputer le pouvoir.
La part contemporaine m’a semblé prendre le pas sur l’égyptologie ce qui m’a profondément déçu. Je tenterai de lire d’autres livres de Christian Jacq, en espérant en apprendre plus sur l’Histoire en tant que telle.
http://www.xoeditions.com/livres/toutankhamon/
Crédit image: Jean-Pierre Dalbéra from Paris, France
Vaincre ou mourir à Stalingrad de William Craig (Editions Perrin – Collection Tempus)
Juillet 1942, à la suite de l’Opération « Barbarosa », les nazis poursuivent leurs attaques sur le front de l’est. Hitler lance l’opération « cas bleu » (« Fall blau ») pour tenter de s’emparer des puits de pétrole dans le Caucase et repousser les Soviétiques derrière la Volga.
Stalingrad, qui ne faisait pas parti des objectifs initiaux d’Hitler, va devenir le théâtre d’affrontements farouches entre la VI° armée allemande de Friedrich Von Paulus et la résistance soviétique de Vassili Tchouïkov.
De septembre à Novembre 1942, les nazis vont lentement progresser dans la ville face à la résistance acharnée et héroïque des défenseurs de Stalingrad. Pendant ce temps, la défense Soviétique s’active et un projet de contre-attaque est préparé par Staline et son état major.
Le 19 novembre la contre-attaque est lancée. Les flancs de la VI° armée allemande, protégée par les forces alliées de l’Axe (Hongrois, Italiens et Roumains) vont être mises en déroutes par les troupes soviétiques. La VI° armée allemande est encerclée dans la poche de Stalingrad.
L’auteur nous plonge dans la bataille avec en fil rouge les échanges et dispositions tactiques décidées par Hitler et Staline avec leurs états majors respectifs. On y découvre leurs manières d’opérer, ce qui a très certainement influé sur la décision finale.
Le plus remarquable dans ce livre est très certainement la multitude de témoignages racontés sur les combats menés par ces hommes et ces femmes, qui viennent se greffer à la trame de l’histoire et nous faire (re)vivre la bataille de Stalingrad.
Pour ce procurer le livre, le lien ci-dessous:
http://www.editions-perrin.fr/livre/vaincre-ou-mourir-a-stalingrad/9782262039424
Image: Wikipédia
Martin Luther King, une biographie de Sylvie Laurent (Editions Seuil)
Après des lectures sur les guerres j’ai voulu aller vers des Humanistes, rien de mieux que de découvrir la vie de celui qui a contribué à la liberté des Noirs américains.
Après la lecture de cette biographie je n’ai pas été déçu. De Rosa Parks aux présidents américains, on y découvre un Martin Luther King qui mêlera justice sociale, non-violence, liturgie noire, christianisme et marxisme.
Les victoires pour l’émancipation des Noirs sera difficile mais Martin Luther King ne changera pas de cap. Il continuera à lutter par la non-violence face à un sud ségrégationniste; malgré un appel à une révolte plus véhémente d’un Malcom X qui aura ses adeptes et malgré une présidence Kennedy qui aura été trop mole en manière de droits pour les Noirs.
Il y sacrifiera sa vie, subira des déboires et des désillusions, mais luttera éperdument pour une seule et même cause: la liberté des Noirs américains tout en conservant un lien de fraternité avec les Blancs américains.
I have a dream !
http://www.seuil.com/ouvrage/martin-luther-king-sylvie-laurent/9782021166217
Image: Wikipédia Commons
Vol de nuit d’Antoine de Saint-Exupéry (Editions Gallimard, Folio)
Par cette nouvelle Antoine de Saint-Exupéry rend hommage à celles et ceux qui ont été les pionniers de l’aérospatial; tant par les pilotes qui affrontaient les éléments de nuit, que par celles et ceux qui restaient au sol et s’activaient afin que les avions postaux arrivent à temps. Ce que vivront Fabien, pris dans une tornade, tout comme Rivière qui au sol dirige les opérations.
Ce livre témoigne aussi des rapports humains dans ce métier, mais parait transposable à tous en fait. Certains dirigent, d’autres exécutent, mais l’intérêt de tous et le fait que tous se sentent concernés est vitale pour le bon déroulement des activités.
D’autre part, il est criant que la position hiérarchique n’empêche pas d’avoir une certaine affection pour ses équipes, même si elle est d’une certaine façon masquée.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folioplus-classiques/Vol-de-nuit
Image: Wikipédia Commons
Uranus de Marcel Aymé (Editions Gallimard, Folio)
La scène se déroule dans une ville française au lendemain de la seconde guerre mondiale. Certains bâtiments ayant été démolis par des bombardements, les derniers murs encore sur pieds abritent des familles qui s’amassent dans des logements exigus, ce qui engendrera des relations incongrues.
Les cours se poursuivent eux dans les cafés de la ville en partie réquisitionnés et tout particulièrement au café de Léopold, qui malgré son air rustre et sa gouaille, se prend à aimer la poésie et particulièrement Racine.
Le livre est fait d’une multitude d’intrigues sous une atmosphère d’après-guerre, les communistes cherchent à user de leur influence, les pétainistes rasent les murs et les trafiquants s’évertuent à conserver leur pactole acquis sur le marché noir.
La vision de l’auteur semble pessimiste (dû moins sur la France d’après-guerre) et en opposition au bonheur de Jean-Jacques Rousseau. Toutefois, Marcel Aymé arrive à faire sourire même des situations qui paraissent les plus tragiques.
J’ai personnellement aimé ce livre.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Uranus
Histoire des guerres de Vendée (1793 – 1832) d’Emile Gabory (Editions Perrin)
Le livre est consacré aux différents soulèvements que connaitront l’Ouest de la France au lendemain de la Révolution française.
Les conflits débutent dans un climat de terreur où la liberté religieuse est remise en cause par les montagnards, et où les monarchies européennes coalisées forcera les républicains à lever une armée pour lutter dans l’est.
Les premières années du soulèvement auront été populaires, ce sont les paysans qui iront chercher les aristocrates pour mener les combats. La Vendée militaire, bien que non préparée à la guerre et malgré les dissensions entre ces leaders, connaitra de nombreuses victoires et mettra sous pression les républicains.
Le conflit bascule lorsque les Républicains gagnent à Cholet. Les Vendéens fuiront avec femmes et enfants, 100 000 personnes traverseront la Loire avec barques et radeaux de fortune, tout cela en 2 jours.
Le chemin de croix des Vendéens se poursuivra en Normandie, après un aller-retour pour tenter de rejoindre les Emigrés (nobles) et les Anglais, verra de nombreux des leurs tomber. A cela, il faut ajouter des hordes lancées par la Convention en Vendée pour terroriser les populations, en brûlant et massacrant tout sur leur passage.
La situation commencera à s’apaiser lorsque Napoléon accordera en 1800 un retour à la liberté religieuse. Jusqu’en 1832 des conflits se poursuivront mais ce seront les aristocrates et royalistes qui pousseront le petit peuple à les suivre.
Malgré des soubresauts, ils seront de moins à moins importants, la liberté religieuse ayant été acquise, la contestation perdra de son souffle. A noter une fin aux antipodes entre un comte d’Artois qui, soutenu par l’Angleterre en 1795 pour débarquer en France, ne se risquera pas au delà de l’île d’Yeu et une comtesse de Berry courageuse et battante qui cherchera en 1832 à réactiver la flamme d’une époque monarchique devenue anachronique et « laver » l’image laissée par le comte d’Artois, son beau-père…
La Vendée aura été solidaire et aura permis que l’on lui accorde ce qu’il lui avait été retiré, la liberté religieuse, pour cela son peuple en paiera le prix fort.
http://www.editions-perrin.fr/livre/histoire-des-guerres-de-vendee/9782262049348
Image: La déroute de Cholet, octobre 1793 de Jules Girardet (1856 – 1938) Wikipédia Commons
Si c’est un homme de Primo Levi (Editions Pocket)
Si c’est un homme de Primo Levi est un récit autobiographique.
Arrêté parce que Juif, il sera envoyé à Auschwitz en 1943. Primo raconte la « vie » de ces déportés, pour qui chaque minute était une question de survie; où les « naïfs » et les « gros nombres » représentaient un danger pour leur survie; où les maladies ou le « manque de forme » pouvaient conduire dans les chambres à gaz; où les nazis « sélectionnaient » les déportés qu’ils jugeaient encore aptes à vivre en les faisant courir depuis les baraquements des déportés et en tirant dans le dos de ceux qui « jugeaient bon » d’éliminer.
La faim, le froid, la solitude, le manque criant de solidarité, les derniers jours dans le camps paraissent une éternité, on a hâte que l’armée rouge arrive vienne en aide à ces hommes déshumanisés.
De nombreux livres ont été écrits sur la seconde guerre mondiale mais je crois que peu m’ont autant marqué que celui-ci. S’il y a bien un livre à lire au moins une fois dans sa vie ce serait très probablement « Si c’est un homme ».
Image: Wikipédia Commons
La mort est mon métier de Robert Merle (Editions Gallimard, Folio)
Le livre est basé sur les mémoires de Rudolf Höss.
L’homme se lancera, encore adolescent, dans la carrière militaire, après une enfance et une relation houleuse avec un père psychorigide.
Il rejoindra le parti nazi, intègrera les SS dès la prise de pouvoir par Hitler et gravira les échelons jusqu’à devenir commandant du camp de la mort d’Auschwitz…
Fort de ses nouvelles prises de fonction il mettra tout en place afin de tenir les objectifs de ses chefs, « supprimer 500 000 unités par an au lieu des 80 000 de Tréblinka »…
Il développera, perfectionnera et déploiera la solution finale de manière déterminée, sans que cela ne lui provoque quelconque trouble personnel.
Le seul moment d’espoir réside dans la réaction de sa femme apprenant la réalité sur l’odeur qui se dégage du camps.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/La-mort-est-mon-metier
Images: Wikipédia